Et puis un jour, ce texto, ce texto qui a inauguré la rentrée 2003. Je m’en rappellerai toute ma vie de ce texto.
"Retourne toi. l’Anonyme" Le professeur d’Histoire s’était saisi de mon portable et avait lu le message à haute voix… Tout le monde s’était retourné. Et toi, tu souriais.
Une heure de colle. Dix ans de textos.
Aujourd’hui j’ai tué le temps en essayant d’oublier ma douleur. Mes yeux n’ont cessé d’être humides. J’ai littéralement avalé mon frigo. J’ai dormi tout l’après-midi. J’ai essayé de regarder un film mais mon voisin de chambre a décidé de baiser alors je suis partie faire un tour.
Il s’est mis à pleuvoir au moment même où j’ai mis le pied en dehors du bâtiment.
"i like walking in the rain because nobody knows that i’m crying"
Hier j’ai dormi les larmes aux yeux. Pendant la nuit, je suis persuadée que tu es venu me voir. J’ai ressenti une chaleur immense dans ma main. J’aurais aimé te garder près de moi. Je t’ai dit que je n’avais pas peur de la vie qui m’attendait. Que je me battrai à présent pour tes rêves et pour arriver au bout des miens.
On me dit d’aller voir un psy.
Qu’est ce que je ferai d’un psy ? Je m’allongerai sur un divan pour gerber mon profond égoïsme ? Je dirai "Monsieur vous savez, je l’ai aimé ce type. Pendant dix ans de ma vie. Je l’ai aimé. Et… je l’ai toujours caché. Parce que j’ai peur...."
Puis je lui balancerai 40 euros a la figure pour me délivrer du mal de la semaine. Et j’irais me promener à V. en me rappelant des bons moments passés ensemble?? ? En me rappelant que lorsque nous nous étions rencontrés, nous n’étions que des enfants en quête de vie et de liberté. ..
Mais tu vois, je suis plus riche depuis longtemps et j’ai pas mal de dettes. Alors je me contenterai d’écrire sur ce journal. De ma plus belle plume. Celle que tu aimais tant.
RIP :
Un beau brun.
1987-2012.